Crise du coronavirus : création d’une commission « santé publique » à Anticor
L’association de lutte contre la corruption ANTICOR va assurer une veille sur la gestion des questions de santé publique et notamment la gestion de la crise du coronavirus.
Une commission « santé publique », composée d’experts, aura en charge de proposer des actions, dès lors que le fonctionnement administratif de notre système de santé et de gestion de la crise pourrait révéler des infractions pénales entrant dans le champ de compétence de l’association.
L’impartialité des experts est nécessaire à la protection de la santé publique et à la qualité de l’expertise sanitaire. C’est la raison pour laquelle le législateur a pris diverses dispositions pour contrôler ce risque. L’article L. 1452-1 du Code de la santé publique pose le principe que “l’expertise sanitaire répond aux principes d’impartialité, de transparence, de pluralité et du contradictoire”.
Cette commission s’intéressera ainsi aux liens d’intérêts entre les laboratoires pharmaceutiques et certains experts membres des conseils scientifiques et stratégiques mis en place par le gouvernement à l’occasion de cette crise du coronavirus.
Anticor a déjà saisi la justice au sujet de détournements de fonds publics ainsi que des omissions de déclaration d’intérêts imputables à des experts ou des gestionnaires de santé. En 2018, Anticor a porté plainte contre 6 experts de la Haute Autorité de Santé, chargés d’une mission de service public, qui avaient été rémunérés par des laboratoires pharmaceutiques intéressés aux résultats de leur recherche.
Les dysfonctionnements de notre système de santé ne sont pas nouveaux, mais cette crise du coronavirus les met cruellement en lumière. Dans ce moment si difficile pour toute la société, notre combat pour défendre les valeurs et le respect des règles éthiques dans la vie publique nous apparaît plus que jamais nécessaire.
CONTACT :
sante@anticor.org