Lettre ouverte au Premier ministre sur l’urgence de redonner son agrément à l’association Anticor
Lettre ouverte au Premier ministre sur l'urgence de redonner son agrément à l'association Anticor
Votre gouvernement et celui de votre prédécesseure ont mené une véritable guérilla contre l’association Anticor.
Voilà désormais un an qu’Anticor est privée de son agrément lui permettant de se porter partie civile dans les affaires pénales relatives à la probité publique.
Vous n’avez pas sérieusement défendu, devant le juge administratif, la légalité de l’agrément délivré par votre prédécesseur Jean Castex.
Le gouvernement de Mme Borne, après 6 mois d’instruction de notre demande d’agrément du 23 juin 2023, n’y a pas explicitement répondu, entraînant ainsi le rejet de cette demande sans aucune explication à la clef.
Anticor vous a saisi d’une seconde demande d’agrément le 25 janvier 2024.
Le 24 mai 2024, le ministère de la Justice nous a fait savoir qu’il prolongeait l’instruction de cette demande de deux mois supplémentaires – jusqu’au 25 juillet donc –, sans pourtant nous donner le moindre élément justifiant cette prolongation et sans que jamais le caractère indépendant et démocratique du financement et du fonctionnement d’Anticor ne soit contesté.
À l’heure où les contre-pouvoirs citoyens pourraient devenir plus indispensables que jamais face aux dangers de dégradation accélérée de nos valeurs républicaines déjà bien écornées, Anticor, créée en 2002 en réaction au séisme causé par l’élection présidentielle, vous demande solennellement de lui ré-attribuer, avant le 7 juillet, l’agrément anticorruption qu’elle n’aurait jamais dû perdre.