Anticor partie civile dans l’affaire Bygmalion
Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour financement illégal de campagne électorale. Le Procureur de la République de Paris lui reproche notamment d’avoir dépassé le plafond légal de dépenses électorales, lors de la dernière élection présidentielle. Il a requis le renvoi de ce dossier devant le tribunal correctionnel.
Anticor s’est constituée partie civile, le 18 octobre 2015, dans cette affaire grave. Si les faits dénoncés s’avèrent exacts, non seulement le principe d’égalité entre les candidats à une élection n’aurait pas été respecté, mais de l’argent public aurait été détourné. En effet, le parti Les Républicains perçoit, chaque année, une subvention de l’État de plusieurs millions d’euros (sans parler des exonérations fiscales dont bénéficient les donateurs).
Anticor rappelle, par ailleurs, qu’elle est également à l’origine d’une plainte, déposée le 17 décembre 2012, visant un marché public attribué, sans mise en concurrence, par la ville de Menton à Bygmalion.
Au delà de cette affaire, Anticor rappelle que l’ampleur des failles dans le contrôle du financement des partis est connue de tous les spécialistes et qu’elle a proposé des solutions. Mais le personnel politique a mobilisé plus d’intelligence pour contourner les règles que pour les améliorer.