Affaire CENTURI
Anticor s’est constituée partie civile dans deux affaires visant l’ancien maire de Centuri.
La procédure judiciaire : Anticor s’est constituée partie civile, le 13 février 2019, sur toutes les infractions poursuivies par la commune de Centuri contre son ancien maire, Joseph Micheli. Ces infractions ont fait l’objet d’une plainte de la commune sur la base d’une enquête clôturée en 2016, pour des faits pouvant être qualifiés de faux en écriture publique, favoritisme, prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics.
Anticor s’est également constituée partie civile sur les infractions qui ont fait l’objet d’une plainte de David Brugioni, l’actuel maire de la commune, contre M. Micheli, mis en examen en juin 2014 pour corruption active sur un conseiller municipal.
L’ancien maire de la commune, Joseph Micheli, a été mis en examen le 4 juin 2020 au palais de justice de Bastia, par un juge d’instruction pour faux en écriture publique et usage dans le cadre de délibérations du conseil municipal de Centuri, relatives à la vente de terrains communaux et d’attribution de marchés publics.
Le 17 juin 2024, Anticor a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Bastia.
Ce dossier était en état d’être jugé dès le 30 septembre 2021, mais la première audience avait été fixée seulement deux ans plus tard, au 22 novembre 2023. Le jour de cette audience, un premier renvoi avait été obtenu par le prévenu, au 19 juin 2024. Ce jour, M. Joseph Micheli a à nouveau obtenu le renvoi de l’affaire au 22 janvier 2025 après que le parquet ne s’y soit pas opposé.
Fondement juridique de l’action d’ANTICOR : faux en écriture publique, favoritisme, prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics.
Pourquoi ANTICOR a-t-elle décidé d’agir dans cette affaire ? L’association souhaite ainsi participer à la manifestation de la vérité et renouveler son soutien à David Brugioni, dont la maison avait été visée par des tirs de chevrotine, en septembre 2017. D’autres tirs ont détruit des caméras de surveillance de la mairie, en août 2018.
Plus largement, Anticor souhaite, par son implication dans cette affaire, contribuer à réaffirmer l’État de droit, en Corse, et que les pratiques mafieuses et corruptives soient enfin sérieusement poursuivies, tant par le Gouvernement, représenté par le préfet, que pas la Justice qui se doit de poursuivre et de punir les infractions.
L’association avait attribué à David Brugioni un Prix éthique, le 11 janvier 2019, pour son courage dans la défense d’une culture de la probité, de la légalité et de l’intégrité dans sa commune.