Anticor alerte le GRECO
Anticor a souligné l’inviolabilité du président de la République, le privilège de juridiction des ministres et la vulnérabilité politique des associations agréées pour agir en justice contre la corruption.
En 1994, les ministres de la justice des Etats membres du Conseil de l’Europe, lors de leur 19e Conférence à La Vallette, décident d’instaurer un Groupe Multidisciplinaire sur la Corruption (GMC) qui devient lors de sa mise en place en 1998, le « Groupe d’Etats contre la corruption – GRECO ».
Dans ce cadre, tous les Etats membres sont évalués sur le plan de la lutte contre la corruption. Les rapports du GRECO comprennent des recommandations sur les réformes nécessaires dans les ces Etats. Enfin, un rapport de conformité évalue la mise en oeuvre de ces recommandations.
Le cinquième cycle d’évaluation porte sur la prévention de la corruption et la promotion de l’intégrité dans les gouvernements centraux et les services répressifs.
Anticor a été invitée à intervenir sur cette question. Représentée par Eric Alt, l’association a souligné l’inviolabilité du président de la République, le privilège de juridiction des ministres et la vulnérabilité politique des associations agréées pour agir en justice contre la corruption.
Elle a appelé l’attention sur les failles de la politique d’intégrité, en particulier la faiblesse du contrôle du pantouflage des hauts fonctionnaires et l’absence de contrôle du « rétropantouflage ». Elle a aussi mentionné la faiblesse de la protection des lanceurs d’alerte et l’absence de traçabilité des lobbies.
Enfin, elle a mis en évidence l’insuffisance des réponses aux manquements des services répressifs, qu’il s’agisse des violences policières ou des faits de corruption.