Les associations se mobilisent pour défendre l’État de droit en Corse
Éric Alt a représenté Anticor pendant deux jours, en Corse, notamment pour rencontrer les associations partageant son combat contre la corruption.
Le 16 février 2019, Anticor a invité toutes les associations intéressées par le développement d’une culture de la légalité et de l’intégrité à échanger. Une cinquantaine de personnes, qui ont répondu à l’invitation, étaient présentes à Corte. Elles ont témoigné de souffrance et de colère au regard de dysfonctionnements majeurs de l’Etat de droit. Le sentiment quasi unanime est que les autorités de l’État ne sont pas aux cotés de ceux qui veulent l’application de la loi. Certains ont même parlé du développement d’une sphère politico-mafieuse. La réaction citoyenne à cette dégradation prendra des formes diverses, mais il est acquis qu’un travail en commun permettra de renforcer la société civile.
Une mise au point sur l’affaire des fraudes agricoles
En soirée, Éric Alt est intervenu sur France 3 Corse sur la fraude aux primes agricoles. Pour Anticor, les citoyens qui dénoncent une telle dérive méritent mieux que l’arrogance désinvolte de la préfète de Corse du Sud. Le vice-président d’Anticor a rappelé que l’important était de remonter toutes les responsabilités de l’Etat et des autorités locales. Il a souligné qu’en s’affichant auprès de la préfète, alors que les services de l’État pourraient être visés par l’enquête, le procureur d’Ajaccio avait perdu son apparence d’impartialité. Au minimum, un juge d’instruction devrait être saisi.
Un soutien renouvelé au maire de Centuri
Le lendemain, Éric Alt et Dominique Yvon, référent local en Corse, se sont rendus à Centuri (Haute Corse) dont le maire, David Brugioni, a reçu le prix éthique Anticor en janvier 2019. Ils ont échangé avec le Conseil municipal et une cinquante de citoyens. Grâce à l’action du maire, un premier procès, concernant 17 dossiers de son prédécesseur, a eu lieu en février 2018. Reste une information judiciaire ouverte à Bastia, sur des faits de détournement de fonds publics, délits de favoritisme et prise illégale d’intérêts également imputés à son prédécesseur. Reste également une tentative de corruption sur un élu municipal. Aujourd’hui, ces dossiers, dans lesquels Anticor s’est constituée partie civile, semblent figés entre les mains du seul juge d’instruction de Bastia spécialisé en matière financière. La réponse de la justice sera un test de sa capacité et déterminera en partie la confiance qui lui sera accordée à l’avenir.